| | | Lullaby, ma vie... [M. Evie Devynwood] |  |
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Bienvenue à Sydney Logan Asherwood !La violence n'est pas le but. La violence est le moyen. »___________________________
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![Lullaby, ma vie... [M. Evie Devynwood] Vide](https://2img.net/i/fa/vide.gif) | | Sujet: Lullaby, ma vie... [M. Evie Devynwood] Dim 25 Déc - 12:37 | |
| Cela fait seulement un moi que je suis arrivé en Australie, à Sydney. Et pourtant, ce moi m’ai semblé s’étendre à plus d’une année. Le temps s’écoule à vitesse réduite pour ma part. Les souvenirs désastreux me hantent toujours, ils ne se sont pas dissipés. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils s’apaisent. Lullaby, femme de ma vie, restera à jamais encrée dans mon esprit. Les mois ont beau défiler, je suis persuader que nul ni personne ne pourra me soulagé de cette peine immortelle. Depuis ce changement radical qui a bousculé ma vie, j’ai adopté un caractère et comportement inhabituel. Mais je me suis adapté à ce bousculement, je me suis formé et je n’ai plus aucune trace de mon être passé. Depuis mon arrivée je vis en solitaire, je passe mes journées seul, sans personne à qui parler. Sans vous mentir, ma situation me convient. Je n’ai aucune envie de faire des rencontres et si j’apprenais aujourd’hui que je suis le seul vivant cela me ferais ni chaud ni froid. Je serais totalement impassible face à cette révélation.
Il y a plus d’une semaine je me rendais dans ce café, qui borne la plus grande avenue du centre ville. Il m’est arrivé de voir une jeune femme surprenante. Je me suis toujours résigner à éprouver des sentiments depuis l’incendie, cette femme n’est pas surprenante par sa personnalité mais par son physique. Elle est rayonnante, belle. Son apparence n’a rien de commun. J’ai été sidéré en la voyant. J’ai perdu la notion du monde, j’ai perdu toute notion du réel. Je n’avais aucune idée à quel phénomène j’avais affaire. Mais il était certain qu’elle était irréel, fruit de mon imagination, objet de mes fantasmes. Je ne peux admettre que cette femme existe. Je ne crois pas en la réincarnation, je ne crois pas en Dieu. Je ne pense pas que la mort est suivie de la vie. Je refuse d’y croire. Je m’interdis d’y penser seulement, je ne suis pas maitre de mes préoccupations. Alors pourquoi ? Telle est la question. Pourquoi depuis ces deux dernières semaines je me rends une foi par jour dans ce café à des heures variées ? Mais qu’est ce que j’espère ? La revoir ? Alors que selon moi, mon être perturbé a sans aucun doute projeté cette image de cette femme perdue. Je ne sais plus. Je suis perdu. Je ne crois plus en rien, je ne crois pas à ce que je vois de mes propres yeux. J’ai perdu la vie depuis un moi et en perdant la vie, j’ai perdu la vue. Je suis devenu aveugle. Je suis actuellement comme un enfant, je pense comprendre mais je ne comprends pas, tout me dépasse. Et je ne peux rien faire d’autre que de me laisser dépasser, emporté par le temps.
Pour ne pas fauter j’y retourne. Je pénétrerai toujours dans ce café car il est ma seule rattache. Bien que je n’y croie pas une seule seconde, j’aime retourner dans ce lieu. Sans mentir, à part mon travail et ma villa, il est le seul endroit que je fréquente. Je pourrais presque dire qu’il est le seul élément pouvant m’apporter du plaisir, un courant d’air de bonheur, un sourire discret aux creux de mes lèvres… Alors j’y vais et j’y retourne.
Aujourd’hui je me rendis dans ce lieu béni à seize heures, heure purement aléatoire. Je m’assis comme à mon habitude sur la banquette qui fit objet de ma première venue. Avant d’être assis je profitai de ma posture pour regarder les gens qui m’entoure. Mes yeux balayèrent la pièce en quelques secondes. Je constatai qu’il se trouvait pas loin de moi une table, portant une tasse de café, une fine fumé de chaleur s’évaporait de celle-ci. Il était certainement encore chaud. J’en déduis qu’une personne était assise à cette place et qu’elle devait s’être potentiellement absentée.
Je n’y croyais pas. Je ne pensais pas une seule seconde que cette tasse appartenait à… BINGO. Je fus abasourdi, totalement démuni de toute réaction. Elle était là. Oui, elle sortait des toilettes, elle s’avançait vers la table que je ne quittais pas des yeux depuis que je m’étais assis. C’était elle, ma femme ; Lullaby, ma vie. Mes yeux se remplissaient de larme, je ne voyais plus que des étoiles, son visage émerveillé ne m’avait pas encore remarqué. Non, elle ne pouvait pas être réelle. Je voulais lui sauter dans les bras, lui caresser les cheveux, la prendre par le coup, lui serrer les hanches, l’embrasser comme jamais. Je ne pouvais y croire alors je me pinçai de toute mes forces la peau, à divers endroits, comme les enfants ; Je pensais revenir à la réalité. Mais rien ne changeait. J’aurai aimé courir vers elle. J’étais pétrifier, mon cœur devait s’être arrêté. Actuellement immobile, mes yeux s’exorbitaient. Affolé de la voir passer, je ne me retenais pas de crier « Lullaby ! … » Je ne la quittais plus des yeux, son visage se tourna vers moi. Elle devait être en train de me regarder, mais trop préoccuper par son apparition je ne pouvais pas pénétrer son âme comme à mon habitude. Des larmes coulèrent de mes yeux, mes joues s’humidifièrent et très vite je n’étais plus qu’une fontaine ininterrompue. Immobile, inerte, le temps avait emporté ma vie et aujourd’hui me la rendait-il ? |
| | | | Bienvenue à Sydney M. Evie Devynwood !
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| | Sujet: Re: Lullaby, ma vie... [M. Evie Devynwood] Lun 26 Déc - 14:49 | |
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Evie & Logan. |
« Evie ? Tu viens manger ? »
Ma mère venait de rentrer dans ma chambre alors que je venais d'emerger du sommeil. Je souriais doucement, mettant un brin enthousiasme. Elle semblait contente de son effet. Je me levais de mon lit, sur lequel j'étais avachée depuis une bonne heure, attendant l'arrivée de ma mère. Mon père, lui, désormais mort, travaillait à l'hôpital et ne rentrait que tardivement. Je grimaçais en y pensant, il me manquait, parfois. Souvent. Je coupais ma musique, fermant mon livre en même temps et alla à la cuisine, la chanson dans ma tête. Quasiment la tête dans ma tasse de café, je ne réalisais pas que ma mère me posais une question.
« Evanna ? Tu es prête pour demain? »
J'hochais la tête, souriante. Tout irait bien. Je serais là, présente, avec mes amies, bien moins invisible que moi, l'adorable mère-poule un peu folle que tout le monde apprécie. C'est moi, et j'ai toujours joué ce rôle. Je suis particulièrement douée pour cela. Je me levais, débarrassais ma table et embrassa ma mère sur la joue avant de lui souhaiter une bonne journée. Une fois dans ma chambre, après m'être préparée pour ma journée, j'actionnais ma musique à nouveau, lissant ma robe blanche et frotta doucement mon bras. Je me mordais la lèvre en regardant le sac qui tronaît sur mon bureau. Le fameux test de grossesse. Dieu tout puissant, comment puis-je être enceinte ? Je regardais mon téléphone: 2 messages. Tout deux venant de ma meilleure amie, toujours à Camberra. Elle me conseillait de faire une prise de sang. Il faut que j'aille aux toilettes. J'ai l'impression de passer ma vie à faire pipi. Comme une gamine. Pathétique. Après une légère vérification de mon bras, je vis que les cicatrices s'estompaient. Parce que passer son temps en gilet alors que dehors, le temps est parfait, c'est assez... Grisant.
Il était 15 heures 50. Je venais de faire une prise de sang. Heureusement que je n'avais rien réussi à avaler de la journée. J'étais allé rapidement demander un rendez-vous et une personne venait d'annuler. Pour une fois que la chance était avec moi. Ce fut rapide,expéditif, affreux car j'avais en horreur les piqures. Les resultats seront disponibles le lendemain, même heure. Comment allais-je tenir. Je ne me voyais pas retourner de suite à la maison. J'allais dans le premier café que je vis, sans me rappeler dans l'imédiat que c'était Le café, celui où j'avais croisé mon inconnu. Imparfaite satisfaction. Je commandais un café, priant pour qu'elle me donne un chocolat plus un specculos. Moi qui avait toujours detesté ce petit gateau beige, j'en rafolais désormais. Mes prières furent entendus et j'emmenais mon bien après l'avoir payé. Je pris une table un peu à l'écart pour rester seule avec mes pensées. Une chanson passa dans mon esprit. Je fermais les yeux, attrappant mon chocolat, le degustant. J'avais faim. Pour la première fois de la journée. J'ouvrais les yeux. Je versais du sucre dans mon café. Je touillais quelques instants. J'ouvrais le gâteau. Je dégustais à nouveau. Je pensais à mon peut-être enfant, à mon père, à Matt... Mes faiblesses, mes scarifications, mes changements, mes larmes... Quelques larmes coulèrent. Direction toilettes. J'essuyais mes yeux. Et puis, ma vessie me rapella à l'ordre. J'étais un panier percé. Terrible sentiment.
De retour devant ma table, je me sentis observée. « Lullaby ! … » Je tournais la tête. C'était lui. Un ange blond, au visage torturé, son air détruit me rappela moi, ayant perdu mon père. Avait-il perdu quelqu'un ? Jamais je n'avais un homme pareil. Il était différent, je ressentais sa différence. Elle se voyait. Il était perdu. J'étais perdue. Je le cachais mieux que lui. L'habitude. Continuer à vivre, pour lui, pour que Dieu soit fier de nous. Dieu. Il a décidé de me changer en Marie, j'ai bien l'impression. Je savais que la seule personne à qui j'avais tout expliqué ne me croyait pas. Pour Tracy, je lui avais simplement caché avec qui j'avais couché. FAUX. Je n'aurais jamais fait ça. Je tiens à mes principes, même si, comme mon monde, ils s'effondrent autour de moi. Je m'approchais de lui. Timidement. Gentillement. Il s'effondra en larmes. J'eu mal. Pour lui. Je n'aime pas voir les gens pleurer. J'ai envie de lui prendre la main pour le rassurer. Mais on ne prend pas la main d'un inconnu comme ça, sans rien savoir de lui.
« Non,désolée, je m'appelle Mathilda. Enfin, tout le monde m'appelle Evie, pour Evanna. »
Et même s'il était un inconnu, même si je ne savais même pas son prénom, j'avais l'impression de le connaître. Comment, je ne sais pas mais ses traits qui hantaient mon sommeil me paraissait familier. Je posais ma main sur la sienne, et le contact léger, presque invisible, me fit fremir. Si étrange, presque trop étrange, mais pourtant si parfait... Je serrais doucement sa main, si blanche, s'accordant parfaitement à la mienne.
« Ca va partir, tu verras, la douleur s'estompera, lentement, doucement, mais, je suis là, d'accord, qui que tu crois que je suis, je suis là. Ca passera. »
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